Publié le 26 février 2019|Catégories : Blog : billets d'humeur|2.6 min de lecture|

Observation du conseil du 19 février 2019 : Un conseil (presque) sans aspérités

par Guillaume

Unanimité quasi-totale lors du conseil communal de mardi. Chacun des 38 points à l’ordre du jour a été avalisé pratiquement sans discussion. Seules deux mains levées ont fendu systématiquement l’horizontalité d’une ligne approbative autrement générale. Abstention, naturellement, signée Kayoux. Et sans doute est-ce dans un accès de solidarité, pour rompre cet isolement dans ces eaux trop tranquilles, que des rangs de la majorité, une saillie est venue troubler l’égrenage mécanique des points pré-entérinés, sous la forme d’une pique contre … les abstentionnistes : « étonnant que Kayoux s’abstienne sur un projet lié à la participation », cette remarque visant les subsides à l’asbl « Couleurs du monde » », on y reviendra.

Un conseil donc, qui, de bout en bout, aurait été soporifique – sur des points pourtant essentiels comme les subventions p.ex. – n’eussent été d’une part, la présentation de notre échevin en charge des bâtiments et de l’énergie pour secouer (un peu) la torpeur ; d’autre part, la notification constante des deux abstentions Kayoux. Cette posture est quelquefois très inconfortable pour nos porte-paroles.
Comment ne pas approuver telle mesure favorable aux revenus les plus faibles, ou telle autre finançant un lieu de « démocratisation de l’expression et des pratiques artistiques » (sic) ? C’est que les deux élues Kayoux sont les porte-parole d’une assemblée de citoyens. Et en toute matière liée au bien commun, si la décision individuelle peut prendre du temps, la décision collective et instruite prend encore plus de temps, et les conséquences qui en procèdent sont trop importantes pour se positionner à la légère et sans participation. On garde en tête que plusieurs « affaires » dans un passé récent sont précisément sorties dans le cadre de subventions. Votera-t-on en faveur d’un subside public de près de 300 000 € au Centre sportif de la commune sans connaître précisément de quoi il retourne et les critères qui président au choix des bénéficiaires ? Un refus de céder à la facilité ou à la complaisance donc, qui est somme toute logique, mais qui face à l’incompréhension feinte ou réelle de certains collègues au conseil pousse cependant nos porte-paroles à annoncer qu’elles se positionneront davantage dès la prochaine séance. A condition alors d’avoir instruction de l’assemblée, et donc de la convoquer sur l’ordre du jour du conseil. Engagement pris ? En attendant d’en savoir davantage sur ce point, bloquez déjà vos agenda pour le dimanche 24 mars au lycée Martin V entre 14h et 18h : Kayoux invite à son AC#3 quiconque travaille, vit et/ou étudie dans la commune pour réfléchir ensemble sur le thème des Smart-City et dégager – ou non – des décisions à porter au conseil.
Il serait injuste toutefois de ne pas relever que dans ces eaux dormantes, les points posés à l’addendum par OLLN 2.0 furent davantage animés, animation à laquelle la proposition de motion « zéro déchets plastiques » n’est certainement pas étrangère puisque elle venait titiller les Ecolos dans leur pré-carré. Et nos porte-paroles ? Abstention ? Bien sûr !

Abstention, abstention, c’est bien. Mais nos Kayoux n’ont-elles rien fait d’autre? Ben si, elles ont interpellé le collège au dernier acte : la séance de questions-réponses. Le Schéma d’Orientation Locale (SOL) a retenu notre attention, du point de vue de la participation (les détails sont ici). On notera aussi le suivi présenté par la bourgmestre du dossier de l’altercation avec la police et le personnel de la SNCB, survenue courant décembre dans le cadre de l’arrestation de personnes migrantes. Des informations bienvenues !

Une anecdote pour terminer : notre conseil se modernise ! Des micros y ont fait leur apparition, ce qui devrait désormais dispenser les membres de l’assistance de se tordre dans tous les sens ou de lire sur les lèvres pour comprendre les échanges jusqu’alors trop souvent inaudibles. Pour peu bien sûr que leurs usagers sachent se servir de ces nouveaux auxiliaires … Cette petite avancée n’est peut-être pas sans rapport avec les réclamations exprimées en ce sens lors du précédent conseil dans les rangs de l’assemblée. Si l’on vient tous la prochaine fois avec caméras et enregistreurs, nos élus accepteront-ils d’enfin enregistrer leurs débats ? Ou – mieux – d’organiser une retransmission en direct ? Une manière comme une autre pour la ville de déjà se montrer « intelligente » sans attendre nécessairement les mannes technologiques des « Smart cities » …