
Les « Katamis » : Comment voter comme un·e porte-parole Kayoux ?
crédit photo : salle du conseil par Hugues van Peel, RTBF.
A l’approche de chaque séance du conseil communal, les conseillers reçoivent la liste des sujets qui y seront abordés (« l’ordre du jour ») ainsi qu’un projet de procès-verbal donnant davantage de détails (mis à la disposition de tous ici un peu après). Ces sujets sont fixés par le Collège, c’est-à-dire l’ensemble des échevins.
Depuis longtemps, un groupe rassemblant des habitants (membres Kayoux et non membres) se réunit pour préparer ces points. Ce groupe, appelé en toute logique « groupe de prépa », est ouvert à tout le monde. A plusieurs reprises, le groupe de prépa a soumis à la validation des participants ses propositions de vote lors de nos assemblées dans un atelier intitulé « Kabinet des curiosités ».
Mais la liste des sujets est souvent longue : elle couvre fréquemment 60 à 70 points, si bien qu’il est impossible d’organiser des délibérations systématiques.
Depuis septembre 2022, le collectif s’est engagé à se recentrer sur le cœur de son projet, c’est-à-dire l’organisation d’assemblées et de ne se préoccuper des sujets fixés par le Collège que sous l’angle de la démocratie (participation et transparence) ou si l’une de nos assemblées précédentes s’est déjà prononcée dessus par le passé, mais sans tenir compte des résultats passés du « Kabinet des curiosités ».
Depuis octobre 2022, Kayoux suit donc une logique de vote très systématique (issue directement de la 2e assemblée citoyenne), que nous avons qualifiée de « Katamis » pour « Tamis de Kayoux ». De quoi s’agit-il ? Il s’agit en fait d’un arbre de décision organisé sous la forme de questions binaires, c’est-à-dire dont les réponses se limitent à « oui » ou « non ». Au conseil communal, la décision se prête à trois votes possibles : « pour », « contre » ou « abstention ». En soumettant chaque point à plusieurs niveaux de « tamis » (=questions), nous espérons arrêter un vote qui soit conforme à notre projet, c’est-à-dire :
- Ne pas prendre de position personnelle et respecter les décisions des assemblées ;
- Veiller à promouvoir et à défendre la participation et la transparence.
Concrètement, nous avons identifié 10 cas de figure possibles que l’on retrouve dans le schéma. Si par exemple, une assemblée a déjà délibéré et voté sur un point passant au conseil communal, les porte-parole (= conseillers communaux) Kayoux reporteront ce vote ; si, en revanche, le point n’a pas été délibéré en assemblée et qu’il ne concerne les questions ni de transparence ni de participation, les porte-parole voteront « abstention » ; si le point n’a pas été délibéré en assemblée mais qu’il touche à la transparence ou à la participation, selon que la proposition va ou non dans le sens de ces valeurs, les porte-parole voteront « pour » ou « contre » ou bien encore délibéreront avec le groupe de prépa s’il y a lieu de nuancer ; etc.